Le groupe développe des recherches en économie du travail. Ses membres s’intéressent notamment aux politiques d’embauche et salariale des entreprises, à la mobilité professionnelle et à l’emploi des travailleurs, aux activités syndicales et aux phénomènes de discrimination. Des projets spécifiques sont présentés ci-dessous.
Causes et conséquences des réductions de postes : le cas de la France 1996-2015
Ce projet analyse les déterminants des variations d’effectifs des entreprises et la mobilité des travailleurs suite aux séparations. Il définit une typologie des réductions d’effectifs et analyse le comportement d’ajustement des entreprises en réponse aux chocs et aux fluctuations infra-annuelles de la demande, tant en termes de quantité que de composition de la main d’œuvre employée. Il s’intéresse au départ et à la destination des travailleurs suite aux chocs, en examinant notamment le rôle des compétences cognitives et non-cognitives.
Chercheurs : Didier Bensadon, Nicolas Berland, Dario Colazzo, Paul Lagneau-Ymonet, David Margolis, Jaime Montana Doncel, Bénédicte Reynaud
Financement :MEADOW, ANR-17-CE26-0011
La mixité dans les entreprises influence-t-elle la discrimination à l’embauche selon le genre ?
Ce projet étudie la discrimination à l’embauche selon le genre à partir d’un testing a grand échelle et des données administratives sur les caractéristiques des entreprises. Le testing consiste à examiner la réponse des entreprises à l’envoi de CVs de la part de candidats fictifs dont l’identité (nom et prénom) varie aléatoirement. Les données administratives permettent de connaître la composition genrée des entreprises ou encore la performance financière. Il s’agira en particulier de savoir si les employeurs cherchent à contrebalancer des situations de non mixité en termes de genre.
Chercheurs :Thomas Breda, Nicolas Jacquemet, Morgane Laouenan, Roland Rathelot, Mirna Safi, Joyce Sultan
Financement : Dares, Ministère du Travail, APR « Réalisation d’une étude quantitative par la méthode du testing des discriminations à l’embauche selon le sexe du/de la candidat.e »
Interactions des heures travaillées par les conjoints
Ce projet étudie les interactions des heures de travail des conjoints seniors en Norvège. Il se focalise plus particulièrement les effets de la réforme des retraites mise en place en 2011 à partir des données administratives de la sécurité sociale et d’entreprises, et des registres démographiques. La réforme a éliminé les obstacles financiers de retraite partielle pour une partie des employés du secteur privé. En se concentrant sur les couples où l’un des conjoints est employé dans une entreprise affectée par cette réforme tandis que l’autre conjoint ne l’est pas, il est possible d’isoler les effets de la réforme sur l’offre de travail des conjoints.
Chercheurs : Bernt Bratsber et Elena Stancanelli
Financements :JPI MYBL framework(ANR-16-MYBL-0001-02) et Norwegian Research Council (project 238203)
Etudier les représentants du personnel pour mieux comprendre les relations de travail et les conditions du partage de la valeur ajoutée
Ce projet s’intéresse au rôle crucial que jouent les représentants des salariés dans les relations professionnelles, notamment ceux qui négocient le partage de la valeur ajoutée directement avec leur employeur. Il a en particulier pour objectif d’identifier les situations susceptibles de générer des discriminations à l’encontre des représentants du personnel pour des motifs purement stratégiques visant à affaiblir le pouvoir de négociation des salariés dans une logique de maximisation des profits.
Chercheurs : Jérôme Bourdieu, Thomas Breda, Vladimir Pecheu
Financement : Dares, Ministère du Travail, APR « Les relations de travail dans un contexte de réformes institutionnelles : post-enquêtes et exploitations secondaires »
Les effets des attentats sur le marché du travail
Ce projet s’intéresse à l’impact des attentats terroristes sur la dynamique du marché du travail. Il se focalise plus particulièrement sur les effets des attentats des dernières années en France sur le chômage et l’emploi des travailleurs d’origine maghrébine. En effet, il est possible que les attentats aient augmenté les discriminations des entreprises à l’encontre de ces travailleurs. Par ailleurs, il se peut que ces travailleurs ait changé leur comportement d’emploi par crainte de possibles rétorsions.
Chercheurs : Mouez Fodha, Daniel Mirza, Elena Stancanelli et Thierry Verdier
Financement :BEcAUSeTerror, ANR-18-CE39-0006